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Après la nuit, Henri GUERINEAU, Richard MEUNIER, Raphaël HEDON, Delcourt, 2008

Dans une petite ville de l’Ouest sauvage, arrive un mystérieux chasseur de prime. Problème, il refuse de donner ses armes à l’entrée, comme le shérif en a imposé l’usage à la force de ses revolvers… les choses se compliquent lorsque l’on apprend que cet homme porte le même nom que celui d’un bandit violent et hargneux… tué quelques années plus tôt par ce même shérif. La confrontation est inévitable, mais les choses sont elles vraiment ce qu’elles semblent être ? la nuit précédant le duel apportera des réponses bouleversantes…

Voici un western en bd bien singulier, à l’ambiance très travaillée, au rythme lent et pesant qui fait immanquablement penser à « Il était une fois dans l’Ouest » ou au « Bon, la Brute et le Truand », et surtout à la teneur psychologique affirmée et, il faut le dire, très réussie… si parfois on sent quelques situations un peu cliché, l’histoire est en elle-même riche, complexe et surtout très originale… et le dénouement est très réussi. Voici un western atypique qui mérite vraiment d’être lu.

Yves

Livre disponible à la bibliothèque de Guipel

Le livre sans nom, Anonyme, Sonatine, 2010

Santa Mondega était connue pour être la « ville la plus dangereuse du monde »… et ce n’est certainement pas le massacre perpétré cinq ans auparavant par le Bourbon Kid, mystérieux tueur à la réputation d’invulnérabilité, qui va arranger les choses.

Or, aujourd’hui, tout indique que le Bourbon Kid va être de retour. Comme 5 ans avant, une pierre sacrée détenue par des moines maîtres en arts martiaux a de nouveau été dérobée et fait l’objet de toutes les convoitises à Santa Mondega. Deux disciples sont chargés de la ramener au monastère, tandis que Jessica, la seule personne ayant jamais survécu au Kid, se réveille d’un coma de 5 ans. Et quel est le lien entre le Bourbon Kid et ce mystérieux livre sans nom dont tous les lecteurs périssent d’une mort pour le moins… violente ?

Chasseurs de prime, escrocs à la petite semaine, caïds de la pègre, patrons de bar crasseux, voyante, flics spécialisés dans les évènements occultes… tout ce petit monde va se déchaîner pour prévenir le massacre annoncé ou simplement y survivre… ah, au fait… vous ai-je dit qu’il y avait AUSSI des vampires ?

 

Les éditions Sonatine, abonnées aux thrillers « littéraires » sérieux et profonds, continuent de me surprendre avec ce bouquin, édité d’abord anonymement sur le web… car personne, vraiment, ne sait qui est son auteur !

Pour le coup, la comparaison avec TARENTINO et Robert RODRIGUEZ annoncée par la 4e de couverture est tout sauf usurpée… imaginez un mélange entre Kill Bill, Desperado et Buffy contre les Vampires… et vous obtenez le livre sans nom, série B ultime où les répliques cultes fusent, où les cadavres s’empilent plus vite que ne se remplissent les verres de Bourbon, où l’on cherche les gentils au milieu des méchants et les méchants au milieu des gentils… et surtout, surtout où l’on s’amuse comme des petits fous… Car le livre sans nom ne se prend jamais au sérieux, empile les références et les clins d’œil sans jamais s’y enfermer… le livre « pop corn » par excellence. Et ce n’est que le premier d’une trilogie !

Yves

Livre disponible à la bibliothèque de Guipel

Origine, Diana ABU-JABER, Sonatine, 2010

Lena est spécialiste des empreintes digitales pour la police scientifique de Syracuse, aux Etats-Unis. Introvertie, émotionnellement dysfonctionnelle, elle a été recueillie tout bébé par une famille qui refusera toujours de l’adopter officiellement. Sa mère d’accueil lui a raconté la terrible vérité sur ses origines : enfant sauvage, elle aurait été élevée par des grands singes dans la jungle après le crash de l’avion de ses parents.

 

Lena vit hantée par des flashes de ce passé, persuadée d’être fondamentalement inadaptée au monde des humains et aux contraintes sociales qui les régit. Jusqu’au jour où une femme vient trouver son équipe, persuadée que son bébé, décédé de la mort subite du nourrisson, a été assassiné. Lena découvre alors que plusieurs bébés sont ainsi décédés dans des circonstances similaires. Cette (en)quête bientôt obsessionnelle va se mêler rapidement aux propres interrogations de Lena sur son origine.

 

La 4e de couverture le clame haut et fort : ce thriller « transcende » les « limites du genre ». Eh bien c’est vrai ! sauf que le thriller n’a aucune limite de genre et qu’il est tout à fait capable de traiter de sujets autres que la seule fascination du genre humain pour la violence et le sexe. Au contraire, le sujet du thriller est souvent psychologique : comment l’être humain réagit-il face à des conditions émotionnelles et physiques extrêmes. Origine tombe effectivement définitivement dans cette catégorie, et l’enquête n’est ici que le prétexte – parfois presque un peu trop d’ailleurs –à la recherche fiévreuse de la vérité sur ses origines. Ce livre introspectif sait distiller dans le cadre gris et froid de Syracuse une ambiance glauque, presque hypnotique, qui n’est pas sans rappeler celle de l’héroïne de Mo Hayder dans Tokyo, l’un des véritables chefs-d’œuvre du genre à mon sens. Les personnages, en particulier celui de Lena, sont superbement bien campés, extrêmement originaux et surtout réalistes, dans les nuances de gris qui dépassent le manichéisme de certains livres.

 

Seul défaut à mon sens. Le rythme du livre est pesant, dramatique dans les meilleures pages (et elles sont nombreuses) et un peu lent par moment. Mais un excellent livre par ailleurs…

Yves

Livre disponible à la bibliothèque de Guipel

 

Zona frigida, Anne B. RAGDE, Editions Balland, 2011

Une jeune femme part en voyage sur une île norvégienne, mais pourquoi ?

C’est avec cette question que nous entrons dans ce roman qui se passe sur un bateau. Un huis clos, où les personnages se lient entre eux, où les histoires de vies s’éclairent suite à une tragédie.

Ce roman peut être lu par tous, les fans de suspens, de sentiments, de voyage…

Un livre riche, qui obtient la note « très bien ».

Anne

Livre disponible à la bibliothèque de Saint-Médard/Ille

 

Le projet Bleiberg, KHARA, Critic Editions, 2010

Aventure exaltante

Pourquoi avoir choisi ce livre comme coup de cœur 2011 pour la commune de Langouët?

On ouvre ce livre, on le lit d’une traite.

C’est un parfait équilibre entre : histoire, thriller, fantastique.

Dans chacun des thèmes se mélangent le passé et le présent.

Pourtant au fil des pages, peu de chose nous semble irréelle. L’auteur a su donner un rythme haletant qui fait que le lecteur fait corps avec le livre.

Le lecteur devient acteur.

Jean-Paul et Jocelyne

Livre en compétition pour le Coup de cœur du Val d’Ille 2011.

Vous pouvez trouver ce livre dans toutes les bibliothèques du Val d’Ille.

Pour en savoir plus sur David S. KHARA



 

Orages ordinaires, BOYD, Edition Seuil, 2010

Aventure humaine

Pourquoi avoir choisi ce livre comme coup de cœur 2011 pour la commune de Guipel?

Un homme, Adam Kindred, est embarqué dans une histoire invraisemblable. Ce jeune climatologue désireux de restituer un dossier à son propriétaire, un médecin, le retrouve poignardé chez lui. Ce meurtre bouleverse sa vie quotidienne et intime et provoque chez lui un changement radical.

Un roman haletant qui est à la fois une histoire de dégringolade sociale, une réflexion sur la fragilité de l’identité et une machine infernale à la Hitchcock.

L’équipe de la bibliothèque municipale de Guipel

Livre en compétition pour le Coup de cœur du Val d’Ille 2011.

Vous pouvez trouver ce livre dans toutes les bibliothèques du Val d’Ille.

Skin, HAYDER, Presses de la cité, 2009

Quelques jours après le démantèlement tragique du trafic d’organes relaté dans Rituel, l’inspecteur Caffery est persuadé qu’il n’en n’a pas fini avec la sorcellerie africain et que quelqu’un – ou quelque chose – a survécu et hante les environs. Et ce n’est pas la découverte de cadavres de jeunes femmes et d’un chien dépecé qui vont le convaincre du contraire. Mais le Mal peut prendre de multiples formes… De son côté, la plongeuse de la police Flea est confrontée aux démons de son frère et met tout en œuvre pour le protéger.

Quatrième volet des aventures macabres et morbides de l’inspecteur Jack Caffery, toujours hanté par ses démons et le fantôme de son petit frère. Moe HAYDER continue d’explorer d’une main de maître les recoins les plus sombres de l’âme humaine, mêlant thriller psychologique et shocker horrifique.

Suivez mon conseil,  précipitez vous sur ces romans : Mme HAYDER ferait presque passer Le Silence des Agneaux pour un épisode de Oui-Oui

Yves

Pour en savoir plus sur Mo HAYDER

La mémoire des murs, Tatiana DE ROSNAY, Plon, 2003

J’ai découvert récemment l’écrivain Tatiana DE ROSNAY suite aux conseils de Véronique de la Bibliothèque de Vignoc.
J’ai lu : La mémoire des murs (4/5) , puis Moka (4/5) et actuellement je lis Boomerang (4.5/5).
J’ai beaucoup aimé  ces livres : l’histoire, le style, le suspense … et je les recommande vivement.

 

Michèle

Pour en savoir plus sur Tatiana DE RONSAY

 

 

Les lieux sombres, Gillian FLYNN, Sonatine, 2010

Au début des années 80, la petite Libby Day, 8 ans, est la seule survivante du massacre de sa mère et de ses soeurs. Son frère Benjamin est le coupable tout désigné. Plus de 20 ans plus tard, elle vivote péniblement, hantée par ce souvenir. Asociale, marginale,  elle est sur le point d’épuiser le petit capital composé des dons versés durant son enfance par des milliers des personnes compatissantes. Elle est alors contactée par un club de personnes fascinées par les tueurs en série, disparitions et autres crimes non résolus. Nombre d’entre eux doutent de  la culpabilité de son frère et lui proposent de la financer pour enquêter sur son propre passé… vers ses “lieux sombres”. Réticente, elle va peu à peu voir toutes ses certitudes se fissurer, en affrontant ses vieux démons, jusqu’à la vérité froide et implacable.

Après la “révélation” R. J. ELLORY (Seul le Silence, Vendetta) et la “bombe” Shane STEVENS  (Au delà du mal) les éditions Sonatine continuent leur entreprise de publication de thrillers nettement au-dessus du lot. Les lieux sombres” bien que moins original que les livres des  2 auteurs précédemment cité, s’inscrit bien dans cette lignée. Gillian FLYNN entremêle le récit de l’enquête de Libby avec celui des dernières 24 heures précédant l’assassinat de sa famille, présentées du point de vue alterné de sa mère et de son frère. Le résultat est une montée en charge savamment maîtrisée de la tension, au fur et à mesure que se mettent inexorablement en  place les pièces du puzzle, jusqu’au récit à la fois attendu et redouté de l’instant fatal.

Le tour de force de Gillian FLYNN, par cet usage systématisé du flashback, est de nous donner l’impression d’avoir un temps d’avance sur l’héroïne, sans pourtant rien savoir de décisif ni nuire finalement au suspense insoutenable de ce récit. L’autre force majeure du roman est la qualité et la profondeur psychologique des 3 portraits dressés de Libby, son frère et sa mère. Pas d’angélisme, pas de manichéisme, pas de clichés. Des faits, des sentiments bruts qui laissent toute liberté au lecteur de se faire sa propre opinion. Rien n’est tout blanc ou tout noir et c’est en général la garantie d’avoir un très bon thriller. Une réussite, à tout point de vue.

Yves

Livre disponible à la bibliothèque de Saint-Médard/Ille

Le Tambour d’angoisse, BRUSS, Marabout, 1973

Echos dans le désert…

Cet angoissant petit bijoux méconnu de la littérature fantastique, nous plonge en plein cœur d’une expédition à travers le désert Australien, où d’étranges phénomènes inexpliqués vont peu à peu faire sombrer les membres de l’équipe scientifique en plein délire paranoïaque. La tâche bleue signe annonciateur des malheurs à venir, encrera au fur et à mesure de l’histoire, également nos esprits. Épidémie, malédiction ou encore hallucination collective? Mystère, mystère, mais ce qui est certain c’est que cet envoûtant roman vous tiendra en haleine jusqu’au dernier roulement de tambour…

Alba