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La promesse de l’aube, R. GARY, Gallimard, 1960

Dans la catégorie Grands oubliés

Très belle écriture, histoire captivante, finalement passionnant.

C’est un hymne à l’amour d’un fils à sa mère, on y voit aussi les engagements de l’auteur (ou du héros du livre) les relations sont détaillées, les états d’âmes aussi.

L’écriture, brillante, riche. Qui m’a donné envie de lire les autres romans de cet auteur que je ne connaissais peu.

Belles descriptions, plein d’humour, de l’ironie

 

Le comité de lecture du Coup de cœur du Val d’Ille 2015

Livre en compétition pour le Coup de cœur du Val d’Ille 2016.

Vous pouvez trouver ce livre dans toutes les bibliothèques du Val d’Ille

Punk rock et mobile homes, D. BACKDERF, ça et là, 2014

Une histoire située dans la ville d’Akron dans l’Ohio, frappée par la crise économique dans les années 80 (crise automobile) Akron: siège de Goodyear, la ville du pneu.

Otto Pizcok dit le baron est le personnage principal. Il vit dans un grand parc de mobiles homes géré par son oncle. Il a un physique hors norme, il est fan du seigneur des agneaux, fou de musique punk, tout en jouant dans une fanfare. Il est admiré et détesté par ses camarades de lycée.

personnage atypique caricatural mais qui tout au long de l’histoire va prendre en profondeur.

Illustrations en noir et blanc, trait épais donnant un aspect trash comme Crumb et Gotlib.

Dialogues et situations rocambolesques, personnages hauts en couleurs.

Véritable documentaire sur la scène punk des années 80 et la rivalité avec la musique rock.

https://www.youtube.com/watch?v=DATtOUsgnlY

 

Livre en compétition pour Cap BD 2015 dans la catégorie Expert

Vous pouvez trouver ce livre dans toutes les bibliothèques du Val d’Ille

Une vie dans les marges (2 vol.), Yoshihiro TATSUMI, Cornélius, 2011

 

Dans le Japon d’après guerre, le jeune Yoshihiro TATSUMI a une passion, les mangas, qui n’ont pas encore la forme que nous leur connaissons aujourd’hui, mais le plus souvent des historiettes drôles publiées dans les journaux et les magazines. Il se lance alors lui aussi, avec son frère, dans la composition de ses propres mangas. En quatre cases tout d’abord, puis sous l’influence notamment d’Osamu Tezuka (que tout le monde connaît au moins pour son Astro Boy), la première star des mangas qui fera définitivement évoluer le genre, ainsi que de sa passion dévorante pour le cinéma, il s’attaque à des histoires plus longues, qui vont définitivement le lancer et contribuer à lancer un genre, le gekiga (d’ailleurs le titre original du livre se traduit apparemment « un rescapé du gekiga »), qui propose des récits réalistes, aux thématiques adultes.

En mêlant anecdotes sur le développement du Japon dans les années 50 et 60 et récit autobiographique, TATSUMI nous raconte avec beaucoup de simplicité et d’honnêteté son adolescence, ainsi que le parcours du combattant qu’il a du effectuer avant de pouvoir vivre et être reconnu pour son travail. J’ai eu un peu mal à entrer dans le récit en raison du trait de TATSUMI, mais on se laisse prendre par le rythme particulier de l’histoire, vite passionnante, et cette autobiographie n’usurpe pas sa réputation et ses récompenses, notamment à Angoulême.

Yves

La règle de quatre, Ian CALDWELL, Dustin THOMASON, Michel Lafon, 2005

Mélange d’Histoire, d’Art, de mystère et d’enquêtes.
De l’action, ça bouge beaucoup et on ne s’ennuie à aucun moment.
J’aime beaucoup.

Johanna

La conspiration des ténèbres,Théodore ROSZAK, Le cherche midi, 2009

Jonathan Gates nous raconte son histoire. Une bien étrange histoire. Jeune étudiant, il fréquente un cinéma d’art et essai tenu par Clarissa, une spécialiste exigeante du 7e art dont il tombe amoureux et qui va l’initier aussi bien à l’amour qu’au cinéma français et italien. Ensemble, ils découvrent une copie d’un film perdu d’un réalisateur de séries B horrifiques des années 30, Max Castle. Ce film va créer chez eux une telle impression de malaise poisseux que Clarissa rejette totalement Caste, tandis que Jonathan en devient littéralement obsédé, retrouvant dans ses autres nanars des sensations semblables, bien que plus fugaces. Il va alors se lancer dans une véritable enquête sur Max Castle et ses films pour essayer de comprendre ce qui est à l’œuvre dans le scintillement (flicker, titre original du roman) de ces films. En chemin, il va plonger dans les coulisses impitoyables des studios américains, dans les arcanes de la réalisation et du montage, rencontrer ou dialoguer avec des légendes (la rencontre d’Orson Welles vaut à elle seule la lecture du livre !) et découvrir quelque chose qu’il n’aurait vraiment pas dû…

Rarement ai-je été autant enthousiasmé par un livre avec un titre aussi cheap, qui tente manifestement de capter les lecteurs de Dan Brown et Maxime Chatham, ce qui n’est pas en soi honteux mais ne rend pas justice au roman. Car pour moi, ce livre est au cinéma ce que Le nom de la rose est au Moyen Age (avec un savoureux parfum de Pendule de Foucault, pour rester dans la référence à Umberto Eco), à savoir un passionnant thriller d’une folle érudition, brillamment construit, jamais aride, aux personnages attachants. La naïveté du héros, jeune néophyte qui découvre en même temps que nous cet univers complexe et fascinant, rappelle fortement celle du novice arrivant dans le monastère du Nom de la Rose où il fera, comme Jonathan, son éducation érotique, avec une paysanne.

Ce livre parvient surtout à transmettre une immense passion pour le cinéma comme vecteur et créateur des émotions humaines les plus profondes et complexes. Ce livre m’a en plus donné envie de revoir les films de Welles, Bogart, Huston ! Ne soyez pas effrayés par les presque 800 pages, il s’agit d’un coup de cœur absolu !!!

Yves

Voyage aux Iles de la Désolation, LEPAGE, Futuropolis, 2011

Emmanuel est un « rêveur » de la mer. Bien que n’ayant jamais navigué, il est fasciné depuis l’enfance par son univers, à travers les romans, les peintres…

Devenu dessinateur, on lui offre une chance inconcevable : embarquer à bord d’un cargo à destination des îles australes, derniers confettis de terre avant l’Antarctique.

Objectif de la mission : ravitailler les stations scientifiques et relever les équipes qui assurent au milieu de nulle part la présence de l’homme.

Evidemment, durant son périple, Emmanuel va dessiner, à la fois témoin et acteur de cette incroyable aventure.

Livre en compétition pour Cap BD 2012


Vous pouvez trouver ce livre dans toutes les bibliothèques du Val d’Ille

C’est un livre, Lane SMITH, Gallimard Jeunesse, 2011

Il y a des ouvrages qu’il faut mettre entre toutes les mains celui-ci en fait parti. Je n’en dis pas plus, rendez-vous dans votre bibliothèque et ou librairie préférée pour le découvrir, et dites moi ce que vous en pensez?

Hélène

 

Pour en savoir plus sur Lane Smith

Les visages, Jesse KELLERMAN, Sonatine, 2009

Ethan Muller tient une galerie d’art contemporain à New York. Un jour, il est appelé par le bras droit de son père, homme d’affaires multimillionnaire avec qui il n’a plus de contacts, pour évaluer des dessins retrouvés dans un appartement abandonné par son locataire qui y vivait en marginal. Cette découverte va bouleverser sa vie. Ce qu’il y trouve dépasse l’entendement : des milliers de dessins naïfs sur feuilles volantes, qui assemblés forment comme une gigantesque carte mentale, mélangeant lieux réels et lieux imaginaires. Ethan y voit un chef d’œuvre de l’art brut et décide de l’exposer dans sa galerie, où les dessins connaissent un vif succès…

 

Mais lorsqu’un journal publie le dessin qui semble au centre de l’œuvre, une étoile avec dans chaque branche un chérubin, il est contacté par Lee, un policier à la retraite, qui a identifié l’un des chérubins comme la victime d’un meurtrier pédophile, bien des années plus tôt. Tous les deux, avec l’assistance de la fille du policier, vont essayer de reconstituer ce puzzle malsain dont Ethan pourrait bien être, sans le savoir, l’une des pièces…

 

On continue donc avec les éditions Sonatine… et une petite déception, pour le coup. Le point de départ du roman est excellent… l’idée de l’immense dessin d’un marginal qui cartographie son esprit malade fait vraiment saliver dans les 50 premières pages… mais est traitée plutôt sommairement par la suite : à part le dessin central, point de départ de l’enquête, la description est plutôt expédiée ou survolée, et ne sert que très peu dans le déroulement de l’intrigue. Reste que celle-ci est intéressante, d’autant plus qu’elle entremêle l’enquête d’Ethan et le récit de l’histoire de sa famille, 160 ans plus tôt, depuis son arrivée d’Allemagne jusqu’à la construction d’un empire multimillionnaire… Comme on l’imagine, par la suite, les deux récits vont se rejoindre dans le dénouement final… Problème, on a un peu du mal à s’identifier au héros et les flashbacks sont plus intéressants que l’enquête elle-même. Ils délivrent même la clé de l’énigme un poil trop tôt… comme si on vous servait le dessert avant le fromage, en somme !

 

Malgré tout,  Les Visages reste un bon thriller, qui affiche d’ailleurs une légère distance ironique avec le genre, comme lorsque Ethan prend à parti le lecteur pour lui rappeler qu’il est, après tout, dans un roman policier ! Mais les éditions Sonatine m’avaient habitué à du plus lourd et consistant… Même la traduction française du titre est mal choisie : en VO, il s’appelle « The Genius », et rend mieux compte de l’argument central du livre et d’une certaine mélancolie qui s’en dégage… mais je vous laisse découvrir pourquoi !

Yves

Livre disponible à la bibliothèque de Saint-Médard/Ille et Guipel

Pour en savoir plus sur Jesse KELLERMAN

La formule préférée du professeur, Yoko Ogawa, Actes Sud, 2005

La parfaite équation

Pourquoi avoir choisi ce livre comme coup de cœur 2011 pour la commune de Saint-Germain/Ille?

Quatre-vingts minutes pour reprendre pied dans SA vie et se raccrocher au réel.
La mémoire de ce professeur de mathématique s’est arrêté en 1975 et depuis c’est un éternel recommencement par phase de 80 minutes.

Même le lecteur le plus insensible aux mathématiques se laissera emporter par la poésie de ce livre aux accords subtils et doux. Ici, les chiffres sont habités d’une âme car ce professeur les aime.
Les chiffres représentent son seul point d’ancrage dans cet univers en perpétuel recommencement. Ils lui permettent de communiquer avec sa nouvelle aide ménagère et son fils, qu’il surnommera « Root », racine. Ce livre raconte l’évolution de la communication entre des êtres que tout oppose (l’âge, le statut social, le niveau intellectuel …) jusqu’à la transmission des savoirs du professeur et peut-être de sa passion ?
Les mathématiques seront le vecteur de leur amitié et la rencontre entre ces 3 êtres sera donc l’équation parfaite.

L’équipe de la bibliothèque municipale de Saint-Germain/Ille

Livre en compétition pour le Coup de cœur du Val d’Ille 2011.

Vous pouvez trouver ce livre dans toutes les bibliothèques du Val d’Ille.

Le livre du désir, Leonard COHEN, Le cherche midi, 2008

Beaucoup d’entre nous connaissent Leonard COHEN à travers ses chansons, qui ont marqué un demi-siècle de culture musicale et de nombreux artistes… Suzanne, Bird on the Wire, Hallelujah… sont des titres inoubliables. mais si nous voyons tous en lui un poète de la chanson, nous ne savons pas forcément qu’il est, avant tout, un poète tout court, qui a choisi de mettre de la musique derrière ses mots… Ses premières œuvres dans les années 50 et 60 sont effectivement des recueils de poèmes, et même deux romans. C’est avec eux qu’il a forgé ce qui est l’une des voix les plus douces, les plus sensibles et les plus authentiques de la deuxième moitié du XXe siècle.

Ce recueil de poèmes originaux est là pour nous rappeler tout ça, en y mêlant également textes de chansons et dessins de Leonard. Je ne lui ferai pas l’affront de décrire plus avant le contenu de ce livre… il suffit de dire que ce livre, comme les précédents, comme les chansons, vous accompagnera longtemps, une fois que vous l’aurez ouvert…

Yves

Pour en savoir plus sur Léonard COHEN

Livre disponible à la bibliothèque de Saint-Médard/Ille