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Le Tambour d’angoisse, BRUSS, Marabout, 1973

Echos dans le désert…

Cet angoissant petit bijoux méconnu de la littérature fantastique, nous plonge en plein cœur d’une expédition à travers le désert Australien, où d’étranges phénomènes inexpliqués vont peu à peu faire sombrer les membres de l’équipe scientifique en plein délire paranoïaque. La tâche bleue signe annonciateur des malheurs à venir, encrera au fur et à mesure de l’histoire, également nos esprits. Épidémie, malédiction ou encore hallucination collective? Mystère, mystère, mais ce qui est certain c’est que cet envoûtant roman vous tiendra en haleine jusqu’au dernier roulement de tambour…

Alba

Le Cycle de fondation, Isaac ASIMOV, Gallimard jeunesse, 2000

Tome 1 : Fondation

Tome 2 : Fondation et Empire

Tome 3 : Seconde Fondation


Dans une galaxie très, très lointaine, plusieurs milliers d’années dans le futur. L’Humanité a conquis et colonisé des milliers de mondes, réunis dans un Empire Galactique, qui semble à son apogée.

Pourtant, un homme, Hari Seldon, prédit la chute prochaine de l’Empire et une période de 30 000 ans de barbarie. Grâce à la Psychohistoire, cette science révolutionnaire basée sur l’étude mathématique des comportements sociaux et humains de masse, il affirme qu’il est possible de ramener cette période à mille ans, pourvu que l’on crée une Fondation chargée de réunir et de conserver toutes les connaissances humaines. C’est ainsi qu’est né le Plan Seldon, qui prédit une série de crises successives à travers lesquelles la Fondation assoira son influence vers la mise en place d’un second Empire galactique. Mais quelque part, à l’autre bout de l’univers, existerait une mystérieuse Seconde Fondation, véritable gardienne du plan.

Le cycle de Fondation était à l’origine une série de nouvelles qui a été réunie un peu plus tard en une trilogie de romans, à la cohérence parfaite. Plus tard ASIMOV complètera son œuvre par d’autres ouvrages situés chronologiquement avant et après le cycle original.

Cette trilogie est l’une des œuvres fondamentales de la science fiction, pour laquelle ASIMOV a reçu le prix HUGO spécial en 1966 pour la « Meilleure série de SF » de tous les temps ! Et si au cours de ses pages, vous lisez des choses comme « hyperespace », « Empire galactique », « parsecs », si vous croisez des gens qui manipulent les esprits et un capitaine de vaisseau spatial prénommé Han, et que tout cela vous dit décidément quelque chose, c’est tout simplement que Fondation est l’œuvre qui a fortement inspiré la trilogie de  La Guerre des Etoiles, de Georges LUCAS !!!

Si l’ensemble relève quelque peu du genre du space opera, l’intrigue est d’une grande finesse,  et les personnages, face à un Plan qui les dépasse, doivent mettre en œuvre toute leur intelligence et leur courage pour affronter leur destinée et sauvegarder la Fondation. On passe ainsi de l’aventure épique avec batailles dans l’espace, à des intrigues politiques diaboliques, en passant par une recherche d’une vérité cachée digne des meilleurs polars. Le style d’ASIMOV est tellement fluide et sobre que ces romans, datant pourtant des années 50, n’ont absolument pas vieilli. L’Empereur de la Science Fiction ne paraît jamais daté dans ses concepts et ses anticipations technologiques.

Un chef d’œuvre absolu à dévorer et explorer, et à prolonger avec le cycle des robots (Le Grand Livre des Robots, t. 1 et 2, collection Omnibus aux Presses de la Cité).

Yves

Ces livres sont disponibles en ce moment à la bibliothèque de Saint-Médard/Ille.

La route, Cormac McCARTHY, Editions de l’Olivier, 2008

Dans un monde dévasté, un père et son fils, ombres sans noms, tentent de survivre à la violence de la nature, à son hiver permanent ainsi qu’aux agressions des derniers survivants retournés à l’état de barbares. Sans autre but que de rester en vie, ils cheminent sur la route vers l’océan, vers un improbable salut.

Que dire de ce livre incroyable ? Prix Pulitzer 2007, il est construit comme une série de flashes qui rythment le périple monotone et gris des deux héros. Des moments de conscience aiguë au milieu d’une vie où l’on perd le fil du temps et des lieux. Mc Carthy parvient à conjuguer ainsi un réalisme saisissant avec un impressionnisme étouffant, qui font de ce récit un long cauchemar éveillé. On ressent ainsi parfaitement l’angoisse et la paranoïa de l’homme et de l’enfant, on partage leurs moments d’angoisse tant au quotidien qu’au fil des rencontres extrêmement stressantes.

Ce livre nous interroge sur ce qui fait de nous des êtres humains. Privés du lien social, que nous reste-t-il comme raison de vivre ? Le simple fait d’être vivant est-il suffisant ? Seuls, vers quoi pouvons nous tendre, sachant que la mort est inévitablement au bout ? Le développement de la relation paternelle et filiale au cours du récit apporte des éléments de réponse. Nos héros « portent le feu ». A chacun de nous de comprendre ce que cela peut représenter. Mais tout semble être une question de choix…

Yves lecteur de Guipel

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Pour en savoir plus sur Cormac McCARTHY

Vous pouvez trouver ce livre dans les bibliothèques de La Mézière, Melesse, Saint-Gondran et Saint-Médard/Ille.

La route

Film réalisé par John HILLCOAT en 2007