—
Amérique du Nord, le futur. Le monde tel que nous le connaissons n’existe plus. Les états ont été remplacés par une dictature (« Le Capitole » ) qui règne d’une main de fer sur des districts dont elle exploite brutalement les ressources et les savoir-faire. Un jour, ces districts se sont révoltés. Le Capitole les a sauvagement réprimés. Et pour imprimer la marque de sa domination, elle leur a infligé un supplice cuisant. Les Hunger Games, ou « jeux de la faim ». Alors que la plupart des districts se débattent dans une misère crasse, tous les ans, un tirage au sort est effectué parmi la jeunesse. Deux représentants de chaque district, 1 fille et 1 garçon, sont contraints d’aller s’affronter à mort dans une arène naturelle. Le tout, filmé et diffusé comme un jeu. Et il ne peut y avoir qu’un seul vainqueur.
Katniss, jeune fille débrouillarde que la vie a rendu amère, vit dans le district 12, le plus pauvre. Et cette année, le tirage au sort a désigné sa sœur de 12 ans. Pour la sauver, elle prend sa place. Commence alors une lutte âpre et violente pour la survie, mais aussi pour rester elle-même au milieu de la barbarie des Hunger Games.
Passionnant. Voilà ce que j’ai envie de dire. Cela faisait longtemps que je n’avais pas dévoré ainsi un livre (certes, c’est à la base de la littérature pour ados, c’est écrit au présent et ça se lit tout seul…)… Alors certes, ça rappelle un savant mélange entre le « running man » de Stephen King (pour la télé-réalité mortelle) et l’excellent film japonais Battle Royale (combat à mort et à l’arme lourde sur une île entre un troupeau de lycéens survoltés), mais c’est tellement bien fichu. L’héroïne est vraiment attachante, les personnages secondaires sont bien fouillés. L’univers dystopique (contraire de l’utopie) brossé par Suzanne COLLINS est extrêmement convaincant, même s’il nous est décrit seulement par petites touches où l’on perçoit les germes d’éléments à creuser dans les volumes suivants. Surtout, l’auteur ne recule pas devant le potentiel de violence de son histoire, mais sans pour autant tomber dans la facilité, au profit de l’ambiance tendue de ces « jeux ». Et elle a parfaitement saisi les mécanismes sous-jacents à la télé-réalité pour en faire une critique assez fine qui ne tombe là non plus jamais dans la facilité. Une réussite totale, je remue ciel et terre pour me procurer la suite dans une bibliothèque du Val d’Ille.
—
Yves
—
http://www.youtube.com/watch?v=wqUq0lsQ684
Commentaires