Une ville sans nom, sans époque.

Deux gangs s’affrontent pour sa domination. Histoire traditionnelle de gangsters ? Pas vraiment ! l’un des deux gangs est exclusivement formé d’une armée de zombies, avec à sa tête un prêcheur fou qui ne rêve que d’une chose : se débarrasser du chef du gang rival. Mais celui-ci est protégé par son homme de main, le Goon, colosse aux yeux éternellement dissimulés par sa casquette, au visage scarifié et totalement imbattable. Avec son acolyte Francky, ils tiennent en respect les morts-vivants, poulpes mutants et autres chimpanzés zombies et les confinent dans leur territoire dévasté de Lonely Street. Mais le Goon est-il vraiment ce qu’il prétend être ?

 

D’accord, les éditions Delcourt, c’est souvent de la grosse machinerie, avec de bons gros blockbusters (la série Donjon et ses spin-offs)… mais ils savent aussi éditer la fine fleur de la BD indépendante américaine. Ils ont ainsi édité la série culte Bone, de Jeff SMITH… et récidivent dans le même format avec The Goon, comic américain carrément excellent, croisement improbable entre film de mort-vivants, film noir et « buddy movie », ambiance l’Arme Fatale. L’humour est omniprésent, mais les idées plus typées « horreur » sont franchement bonnes, oscillant entre le gore assumé et le clin d’œil parodique de l’amoureux du film de genre.

 

Si l’action domine, les personnages sont très bien campés et l’action file à 100 à l’heure ! de la BD jubilatoire, pour peu qu’on ne soit pas trop repoussé par un peu de tripes et quelques têtes explosées, bien sûr ! La meilleure comparaison est sans doute le cultissime Hellboy de Mike MIGNOLA.

J’ai cru comprendre qu’ils allaient en faire un film d’animation en images de synthèse, produit par … David FINCHER himself, monsieur « Seven » et le récent « Social Network »… prière de ne pas trop saliver à l’avance, donc !

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Yves

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Pour publics curieux et avertis!

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