Dans un cinéma, un homme visionne un film qui semble bien être un snuff movie, film ultra violent où les évènements ne sont pas joués mais réels… meurtres, sexe, tout est vrai. Il devient instantanément fasciné par la femme qui y apparaît et décide de tout mettre en œuvre pour la retrouver. Sa quête, sorte de rêve éveillé, va l’amener à vivre des situations pour le moins… bizarres, à rencontrer des personnages encore plus étranges (un coup d’œil à la couverture suffira à nous en convaincre…)

Il est extrêmement difficile de parler de ce livre de Daniel CLOWES, l’auteur par ailleurs de Ghost World, dont l’adaptation au cinéma a révélé Scarlett Johansson. Ceux qui sont familiers des films de David LYNCH, en particulier Eraserhead, Lost Highway, Mulholland Drive ou l’encore plus déroutant Inland Empire, y retrouveront cette atmosphère de réalité qui ne tient plus qu’à un fil, quand on ne sait plus ce qui relève du rêve, de l’hallucination ou du réel… tout se mélange, on se perd dans les méandres de l’esprit des personnages.

Comme les films de LYNCH, il ne faut pas chercher forcément à comprendre l’histoire, à trouver des explications rationnelles à tout. Il faut plutôt se laisser porter par les images, les sensations, les impressions… et c’est la somme de tous ces sentiments qui finit par donner du sens à l’œuvre.

Comme un gant de velours pris dans la fonte est une BD très dérangeante, mais inoubliable. Pour ceux qui sont à la recherche de quelque chose de plus accessible, je vous conseille Ghost World, donc, qui est la chronique sensible de la fin de l’adolescence pour deux jeunes filles, une BD qui a imposé Dan CLOWES comme l’un des maîtres actuel de l’art de raconter des histoires.

Yves

Pour en savoir plus sur Daniel CLOWES

Ce livre est disponible à la bibliothèque de Saint-Médard/Ille